Début d’une colonie – La santé

La santé

Les métiers de la santé sont les mêmes qu’en France.  Les chirurgiens, les plus nombreux, s’apparentent aux généralistes d’aujourd’hui: ils saignent, purgent, traitent les plaies et les tumeurs, arrachent les dents et procèdent aux amputations.

Les médecins, peu nombreux et seuls détenteurs d’une formation universitaire, s’en tiennent aux examens et aux prescriptions, qu’ils destinent aux mieux nantis. Les apothicaires oeuvrent surtout dans les hôpitaux tandis que les sages femmes dominent le domaine de l’obstétrique.

Les religieuses hospitalières prodiguent leurs soins à toutes les couches de la société dans les deux types d’établissements qu’elles gèrent de main de maître : les hôpitaux généraux et les hôtels-Dieu.  Les premiers sont des institutions de charité qui accueillent infirmes, vieillards, prostituées, aliénés et enfants abandonnés.  Les seconds constituent de véritables hôpitaux où l’on soigne également l’âme.

Grâce aux dons de Marie Vignerod, duchesse d’Aiguilllon et nièce du puissant cardinal de Richelieu, on a pu fonder l’Hôtel-Dieu de Québec en 1639.  Portrait de la duchesse d’Aiguillon peint sur toile par Paul Beaucourt.

Les rigueurs du climat rendent plus fréquent qu’en France les engelures, les rhumatismes et certaines affections des voies respiratoires.  Dans l’ensemble toutefois, les maladies sont sensiblement les mêmes : rougeole, typhus et variole sont les plus clamiteuses.

On considère les maux du cors à la fois comme un châtiment corporels, une théorie qui remonte à l’Antiquité.

Pour rétablir l’équilibre, on compte sur la saignée, le lavement et une panoplie de médicaments visant essentiellement à évacuer les fluides.  En cas d’échec, on s’en remet à l’intervention divine. 

Illustration montrant des Amérindiens aztèques atteints de la variole vers 1577.

Serment de la sage-femme

Je jure et promets à Dieu…d’assister les femmes dans leurs couches, et ne permettrai jamais que n’y la mère, n’y l’enfant encourent aucun mal par ma faute et où je verrai quelque péril éminent, d’user du conseil et de l’aide des médecins, chirurgiens et des autres femmes que je connaîtrai expérimentées… Je promets aussi de ne point révéler le secret des familles ni des personnes que j’assisterai et de n’user d’aucun moyen illicite, ou superstition…mais de procurer de tout mon pouvoir le salut corporel et spirituel, tant à la mère qu’à l’enfant. 

Extrait du Rituel du diocèse de Québec de monseigneur de Saint-Vallier, 1703.

Source: Musée Canadien de la civilisation

 

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