Jean-Baptiste Cousineau

1662 – 1731

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Jean-Baptiste Cousineau, souche des Cousineau d’Amérique

Le 29 août dernier, Le Droit publiait un reportage illustré d’une photo aérienne remarquable de quelque 600 membres de la famille Cousineau qui ont épelé leur nom sur la pelouse de la ferme de l’aïeul à Cochrane dans le nord ontarien, à l’occasion de leur rencontre en juillet dernier. Belle occasion donc de présenter aujourd’hui la souche de tous les Cousineau d’Amérique, Jean, qui arrive à Ville-Marie avant 1686. Les Cousineau figurent donc parmi les plus anciennes familles de Montréal.

Premières années

Il naît vers 1662 à Jumilhac-le-Grand dans le Périgord, aujourd’hui le département de la Dordogne. On ignore les motifs qui l’incitent à quitter son pays ainsi que la date précise de son arrivée en Nouvelle-France. Toutefois, dans un acte notarié du 19 octobre 1686, il s’engage pour trois ans auprès du séminaire de Montréal.

Il signe son contrat de mariage devant le notaire Adhémar le 21 décembre 1689 et se marie avec Jeanne Bénard (Besnard) née à Chambly et baptisée à Boucherville le 10 février 1675. Elle est la fille aînée de feu Mathurin Besnard dit Lajeunesse et de Marguerite Viard, tous deux originaires de France. Le contrat précise que Jean est tailleur de pierres et que Jeanne recevra la somme de 30 livres et 200 planches de pin «bonnes et marchandes» de la succession de son défunt père.

Transactions du début

Le 8 décembre 1690, Jean Cousineau se lie par bail à ferme à l’Hôtel-Dieu pour 4 ans. De plus on lui alloue une terre de 4 arpents au quartier St-Joseph, qu’il doit défricher, labourer et mettre en culture contre un engagement à livrer la quatrième année un minot de blé «bon, sec, net» pour chaque arpent. Il acquiert ensuite en 1692 un terrain près de la chapelle Notre-Dame-de- Bonsecours, puis une terre de 54 arpents à la Côte-St-Pierre en septembre 1699 qu’il échange en juillet 1706 contre une terre de 64 arpents dans le domaine de la montagne.

Établissement à St-Laurent

C’est en 1708 que Jean Cousineau vient s’établir dans la Côte Notre-Dame-des-Vertus à St-Laurent, qui est située sur le versant nord du Mont-Royal et qui s’étend jusqu’à la Rivière-des-Prairies, territoire qui fait alors partie de la paroisse Notre-Dame de Montréal. Cette terre est voisine de celle de son gendre Jean Grou, mari de M.-Jeanne Cousineau. Pierre Grou, frère de Jean, épousera de son côté en seconde noce Louise-Angélique Cousineau, soeur de M.- Jeanne.

Jean Cousineau, maçon et tailleur de pierres, a probablement construit sa propre maison de pierre et celles de ses deux gendres, toutes trois absolument semblables. Elles ont été restaurées depuis, mais ont conservé leur forme première, qu’on peut encore admirer aujourd’hui.

L’ancêtre Jean Cousineau meurt à St-Laurent le 22 décembre 1731. Jeanne, son épouse, s’éteint à 74 ans dans la demeure de son fils cadet François; elle est inhumée au Sault-au-Récollet le 9 mai 1749.

Débordement vers l’ouest

Les 4 premières générations de Cousineau cultivent la terre à St-Laurent, mais les deux suivantes traversent la Rivière des Prairies pour s’établir à St-Martin sur l’Île-Jésus, aujourd’hui Laval, où les deux générations suivantes verront le jour. Félix II (7e génération) naît à St-Martin, y est baptisé le 4 janvier 1837, s’y marie puis remonte lentement la vallée de l’Outaouais avec sa famille qui grandit à chaque étape : St-Hermas, Ste-Scholastique pour finalement s’établir à Hull où est né Trefflé Cousineau. Cadet de 12 enfants, il rencontre Ada Ricard de Pointe-Gatineau qu’il épouse à Hull en 1896. Père de 13 enfants, Trefflé aidé de son beau-père décide en 1904 de construire une plus grande maison au numéro 214 de la rue St-Rédempteur, en face de l’église et au coin de la rue St-Étienne, résidence qu’on peut encore admirer aujourd’hui.

Pendant l’hiver de 1920-1921, la région de l’Outaouais est durement frappée par une épidémie de grippe espagnole. La famille de Trefflé en est atteinte mais la maladie n’y fait heureusement aucune victime. C’est à ce moment qu’ils décident d’aller s’établir à Cochrane. C’est là que leurs nombreux descendants sont aller fêter leurs retrouvailles l’été dernier.

Source: Gagné, Denis. La famille Trefflé Cousineau / Ada Ricard; de la Nouvelle-France jusqu’à 1994. Outremont : Éditions Être Bien, 1994.

Texte de Jean de Chantal.
Chronique réalisée en collaboration avec la Société de généalogie de l’Outaouais, Inc., parue le 8 septembre 1994.

Une lignée de Cousineau

FRANCE
Guy Cousineau Jumilhac-le-Grand,
arrondissement de Nontron,
évêché de Périgueux
Marie Pépuchon
CANADA
Jean Cousineau I
2 janvier 1690
Notre-Dame, Montréal
Jeanne (Besnard) Bénard
Jean-Noël Cousineau II
24 septembre 1720
Montréal
Marie-Louise Dionet
Gabriel Cousineau III
13 février 1747
St-Laurent, Montréal
Apolline Germain

 

 

Voir aussi : Famille souche Cousineau, arrondissement St-Laurent.

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