Grâce à l’une de nos collaboratrices Patricia Weeks, de Dana Point, Californie, nous avons retracé le cheminement de celui que nous croyons être le tout premier Choquet à émigrer aux États-Unis : Joseph Choquet, fils de Julien Choquet et Françoise Daudelin, et petit-fils de Nicolas, notre ancêtre. En analysant les données que Pat Weeks nous a gentiment fait parvenir, nous avons essayé d’écrire cette histoire. Gardez bien à l’esprit le fait que la plupart du temps nous avons extrapolé.
De Varennes à Kaskaskia
Joseph est né à Varennes, Québec, en 1719. En 1747, il s’est marié à Marie-Rose De Guire, dans le village de Kaskaskia. Patricia nous donne des informations au sujet de ce village, situé dans la région dite Illinois Country, la contrée des Illinois.:
« Après LaSalle, et Marquet, et Tonti, en 1702 le père Marest choisit le village autochtone de Kaskaskia pour établir sa mission auprès des tribus Illinois. Kas est du côté Est du Mississippi, dans le présent État de l’Illinois, environ 60 miles (100 km) au sud de la ville de St Louis Missouri. Une des raisons pour lesquelles il choisit cet endroit était dà» au fait que des français y demeuraient déjà au milieu des autochtones. Kaskaskia, aussi nommé « l’établissement » ou « Kas », était l’endroit pour chercher refuge durant les voyages pour livrer les fourrures ou pour rejoindre Biloxi, le poste français du Golfe du Mexique. »
L'établissement de Fort de Chartres et Ste. Geneviève
Joseph Choquet et Marie-Rose De Guire ont probablement déménagé au Fort de Chartres peu de temps aprѐs, car c’est le lieu de naissance de leur premier enfant, Marie-Josѐphe, en 1748. Pat nous en dit plus à propos de ce poste :
« Après 1720, la France devint préoccupé par l’invasion des Espagnols dans ce secteur central, et le groupe John Law décidât de financer d’autres postes. Le Fort de Chartres fût bâtit pour les soldats qui étaient stationnés pour protéger le commerce des fourrures de la région, environ mi-chemin entre Cahokia et Kaskaskia. »
« Ces minuscules communautés se sont agrandis et devinrent très importantes, parce que les français qui s’y établirent (et ils étaient 90% canadien-français, non français d’Europe ou acadien) développèrent une source agraire trѐs profitable, alimentant les côtes du Golfe, la région du Mid-West, les efforts de guerres françaises-autochtones avec de la farine et du plomb. Du cà´té Ouest du Mississippi, l’établissement d’une communauté par les français de Kas et Fort De Chartres, etc. que l’on appelait Ste-Genevieve (maintenant dans l’état du Missouri). Une ville charmante, pittoresque et attaché à son passé canadien-français. »
Probablement que Joseph et Marie-Rose firent parti de ceux qui déménagèrent de Fort de Chartres à Ste. Geneviève, parce que leur troisième enfant, Julian, y est né en 1755.
Rencontre à St Louis...
« LaClede et Chouteau vinrent de la Nouvelle Orléans en 1764 (qui ne fût pas établie avant 1721) et choisirent le site du côté opposé à Cahokia pour bâtir leur ville de St Louis, Missouri. La France cédât ses possessions à l’Espagne, les « Américains » s’approchaient en provenance de l’Est, et la population française se dit « pourquoi ne pas se déplacer de l’autre côté du fleuve oà¹, au moins nous serons gouverné par un pays catholique » C’est alors que la majorité des gens traversa sur la côte Ouest du Mississippi, et Ste. Geneviève et St Louis se développèrent. »
C’est exactement ce qui se produisit, parce que, Julian (4e génération de Choquet en Amérique du nord) et sa femme, Marie-Louise Boyer, ont eu 11 enfants, qui s’établirent dans la région de Ste. Geneviève/St. Louis, fin 1700 et début 1800.
Un long trajet vers la Louisiane...
Pendant ce temps, il semble qu’entre 1755 et 1759, Joseph déménageât plus au sud, à Pointe Coupée, diocèse de Baton Rouge, Louisiane. Sa première femme, Marie-Rose De Guire ayant décédé, les documents montrent que Joseph se remariât avec Marie Anne Decoux, le 15 mai 1759. Il mourût quelques mois plus tard, et fût enterré à Pointe Coupée le 26 décember 1759.
« Pointe Coupée fait maintenant partie de la Nouvelle Orléans, tout près de Baton Rouge. Aujourd’hui, la ville principale se nomme New Roads. Etablie au début des années 1720, principalement agraire, plusieurs acadiens s’y installèrent peu après. La plupart des premier colons venaient de France, engagé comme serviteurs par contrats avec la John Law Company. Les maisons de certaines des belles vieilles plantations furent construites par des français qui demeurèrent dans la région. »
Puisque Pointe Coupée n’est certainement pas à la porte de Ste. Geneviève, il serait très intéressant de connaître ce qui a motivé Joseph à entreprendre un tel voyage…
Autres liaisons :
Sur la contrée de l’Illinois :
Illinois Historic Preservation Agency
Fort de Chartres
Sur les amérindiens de l’Illinois :
The Illini Confederation: Lords of the Mississippi Valley
The Village of Kaskasia
Liaisons généalogiques, organismes et livres :
Notre collaboratrice, Pat Weeks est éditrice du South Orange County California Genealogy Society’s newsletter.
Rejoindre le Center for French Colonial Studies, 339 St. Mary’s Rd, Ste. Genevieve, MO. 63670
Lire La population des forts français d’Amérique (XVIIIe siѐcle), by Marthe Faribault-Beauregard, Éditions Bergeron, vol. 1, 1982; vol. 2, 1984.