Émigrer en Nouvelle-France

 

 

Les futurs colons de Nouvelle-France quittent des villages du nord et de l’ouest de la France. Ils partent seuls, avec leur famille ou par petits groupes. Ils sont principalement originaires du Poitou, de Charente, de Normandie, du Perche, de l’Aunis ou de l’Île de France.

Le port de Saint-Malo a vu partir Jacques Cartier et les pêcheurs du 16e siècle, Honfleur, a salué le départ de Samuel de Champlain, mais au 17e siècle, c’est à La Rochelle et à Dieppe qu’on assiste aux embarquements des futurs colons. La plupart d’entre eux sont des soldats, des ouvriers ou des domestiques qui, par le biais d’un contrat les liant à un recruteur, un armateur ou à un marchand ont accepté de faire l’expérience d’un séjour dans la colonie. Ce sont les engagés.

Bon an, mal an, les grandes compagnies, ont transporté quelques dizaines de futurs colons. Entre 1663 et 1673, Louis xiv contribue personnellement au recrutement de plusieurs centaines de filles du roy. Elles sont destinées à s’unir aux habitants de la colonie qui compte peu femmes en âge de se marier. Les guerres iroquoises entraînent, en 1665, l’envoi de soldats du régiment de Carignan-Salières. stimulent le peuplement. Du millier de soldats débarqués alors, près de quatre cents vont accepter les terres et les allocations qui leur sont distribuées pour s’établir dans la colonie et y fonder une famille.

Exception faite de ces deux groupes d’émigrants auxquels on a accordé des gratifications exceptionnelles, et des premiers Montréalais qui ont été sensibles au projet de Ville-Marie, le colon ordinaire est venu vivre en Nouvelle-France parce qu’il y voyait des avantages personnels. Il a pu être recruté par des agents, des seigneurs ou par d’autres colons qui lui assuraient un salaire décent. Quand les bases de la société ont été jetées et la population devenue plus nombreuse, la famille a influencé le processus de migration. Plus de la moitié des nouveaux colons étaient accompagnés d’un proche et plusieurs ont rejoint un parent déjà installé au Canada

Source: Musée Canadien de l’histoire

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