Combat avec les Iroquois

Denys Archambault

1630 – 1651

L’histoire de Denys Archambault, fils de Jacques, le premier Archambault, est tout aussi émouvante puisqu’il paya de sa vie son dévouement à la cause de la colonie naissante.

Le 26 juillet 1651, ceux qui étaient en garnison à l’hôpital signalèrent leur valeur dans un combat dont la sœur Bourgeoys nous a seule conservé le souvenir et rapportés les principales circonstances.

Deux cents Iroquois s’étaient cachés dans un fossé qui descendait de la hauteur, près de l’hôpital, à peu près dans ce que nous appelons la rue Saint-Paul.  C’était apparemment un fossé de défense construit autrefois pour la sûreté de l’hôpital.  Tout à coup, ces barbares (les Iroquois) fondent sur cette maison, résolus de s’en emparer et d’y mettre ensuite le feu.

Monsieur Lambert Closse, major de Ville-Marie, qui y avait été mis par Monsieur de Maisonneuve pour la défendre, commence à soutenir leur assaut, n’ayant avec lui que seize soldats.

L’attaque fut des plus opiniâtres et la défense des plus rigoureuse et quoique les assiégés fussent en si petit nombre contre deux cents ennemis qui environnaient l’hôpital de tous les côtés, ils soutinrent le combat depuis six heures du matin jusqu’à six heures du soir, sans éprouver d’autres pertes que celle de Denys Archambault, qui, en mettant le feu pour la troisième fois à un canon de fonte, fut tué sur le coup par un éclat de cette pièce qui creva et tua beaucoup d’ennemis.

Enfin, les Iroquois contraints d’abandonner le siège, se retirèrent et pour se venger de la mort des leurs, ils  incendièrent dans leur retraite une maison voisine qui fut toute la perte que fit la colonie dans cette action après celle du brave Archambault. (1)

(1) Abbé Faillon, 2 vol. p. 126

Auteur : Andrée Archambault

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