Histoire et patrimoine de Clermont-Ferrand
La ville de Clermont-Ferrand prit sa naissance sous le nom d’Augusto Nemetum. Elle naquit sur la butte centrale où l’on trouve aujourd’hui la cathédrale. Elle surplombait la capitale de l’Avernie gauloise. Ce fut le château fort de Clarus Mons qui donna son nom à l’ensemble de la ville en 848, auquel devait être adjoint celui de Montferrand en 1731 lorsque cette petite cité fusionna avec Clermont, qui devint alors Clermont-Ferrand.
De Nemossos à Clermont-Ferrand
La ville de Clermont-Ferrand est née de l’union de deux villes distinctes, Clermont et Montferrand, décidée par Louis XIII et confirmée sous Louis XV. Pendant longtemps, malgré les décisions officielles d’union, Clermont et Montferrand ont été des agglomérations séparées, de part et d’autre de l’actuelle avenue de la République, par un vide qui n’a été urbanisé qu’à une époque récente. Clermont et Montferrand furent, dans le passé, des villes très différentes.
Alors que Montferrand fut fondée au début du XIIe siècle par les comtes d’Auvergne sur le modèle des villes neuves du Midi, Clermont remonte à l’antiquité et prit rapidement le caractère d’une ville épiscopale. La plus ancienne mention de l’existence de Clermont figure dans l’œuvre de Strabon, au début du ler siècle. La ville est alors dénommée Nemossos et qualifiée de « métropole » des arvernes, ce qui démontre son importance. Au milieu du ler siècle, elle prit la dénomination d’Augustonemetum et connut une phase d’extension qui se termina au milieu du IIIe siècle.
Clermont, comme toute l’Auvergne eut à souffrir des désastres et des désordres de la guerre de Cent ans d’autant plus que la ville se trouva souvent proche de la frontière de la Guyenne anglaise.
Une fois les conséquences de la guerre de Cent ans réparées, la seconde moitié du XVe siècle fut marquée essentiellement par les luttes entre les évêques et les bourgeois et par la place tenue par la ville dans les réunions des États du Bas Pays d’Auvergne.
Le XVIIe siècle apporta à Clermont une Cour des Aides, celle qui se trouvait établie jusque-là à Montferrand, et un collège de Jésuites, alors que les notables de la ville avaient une prédilection pour le Jansénisme. En 1665 se tinrent à Clermont les fameux Grands Jours d’Auvergne dont une alerte chronique nous a été laissée par Fléchier. Au XVIIIe siècle, les Intendants de la Généralité de Riom, établis à Clermont, stimulèrent des travaux d’urbanisme dont les principaux furent la transformation de l’emprise des remparts et des fossés en voies publiques. Quant au dégagement de la Partie centrale, il ne put être entrepris qu’à l’issue de la Révolution.
La partie ancienne de Clermont se trouve délimitée par le tracé du rempart tel qu’il était constitué à la fin du Moyen-Age. La partie centrale comportait de nombreux bâtiments ou enclos dépendant de l’Évêché ou du Chapitre. Ils ont disparu pour permettre le dégagement de la cathédrale et l’établissement de la place de la Victoire. Entre le tracé du rempart de la fin du Moyen Age et le sommet de la butte où est situé Clermont, les rues sont dans l’ensemble rayonnantes et aboutissent dans la partie centrale par des cheminements imposés par les circonstances historiques, notamment par l’emplacement des cinq portes. Les rues anciennes sont surtout : la rue de la Boucherie prolongée par la rue Tour-la-Monnaie, la rue des Gras qui primitivement venait buter contre le porche de la cathédrale, la rue des Chaussetiers, la rue Pascal, la rue du Port.
Source: Ville de Fermont-Ferrand